Stalk (2020) - Saison 1

Stalk n’est pas sans rappeler Mr. Robot qui nous plonge dans l’univers inquiétant du hacking. Mais là ou Mr. Robot est crédible (le réalisateur de Mr Robot, Sam Esmail, a réellement étudié l'informatique, et chaque scène de hack était réalisée en vrai avant d'être reproduite, en trucages, lors du tournage), Stalk ne l’est pas. Bien sur c’est une fiction et tout ce qui est montré n’est absolument pas réaliste (un informaticien(ne) démontera tout de suite les énormités des hacks) mais la série permet d’en apprendre beaucoup sur ce genre d’activité. En cela cette série est très didactique.

Le format court (épisodes d’une vingtaine de minutes) est excellent pour la fluidité de l’histoire, la trame est conçue pour que l’intrigue et les explications informatiques s’entrecroisent parfaitement.

La série dénonce d’abord les dérives du bizutage et le harcèlement scolaire, ensuite elle aborde la vengeance à l’ère numérique. Le but est bien de faire comprendre aux spectateurs, à quel point épier la vie privée d’autres personnes est aisée si on le souhaite vraiment. Le développement du web a encouragé ces prédateurs d’un nouveau genre. Car désormais "stalker" fait partie des pratiques quotidienne des jeunes d’une génération née avec Internet (et ses dérives), un voyeurisme favorisé par des réseaux dit sociaux et une omniprésence d’appareils connectés à leurs vies. Le personnage de Lucas/Lux le dit parfaitement : "Mater un profil Facebook, googleliser une date, scruter l’Insta d’un mec ou d’une meuf. On est tous des stalkeurs. Et la seule chose qui compte c’est de ne pas se faire cramer"

Et nous en tant que spectateur, ne tombons nous pas aussi dans le stalking ? La série ne nous renvoie t elle pas un effet miroir ?